samedi 27 avril 2013

Nous réclamons l'autorisation du mariage à trois

Le gouvernement de la République vient de modifier la nature du mariage en autorisant le mariage homosexuel.
 
Cette évolution constitue un progrès indéniable vers l'égalité de tous et va dans le sens de l'Histoire.
 
Toutefois, le droit au mariage reste beaucoup trop restrictif. Combien d'hommes et de femmes victimes de discriminations, aujourd'hui encore, en dépit de l'amour qu'ils se portent !
 
Il est urgent d'exiger, en 2013, une extension supplémentaire du droit au mariage. Les couples de TOP (Trois Ou Plus) doivent avoir les mêmes droits que les autres !
 
J'ai dans mon entourage trois personnes - un homme et deux femmes - qui s'aiment, qui vivent ensemble, qui élèvent des enfants, tous issus d'unions précédentes. A cause des préjugés à l'encontre de cette forme d'amour, vous me permettrez de taire leurs noms.
 
Ils ont à charge, dis-je, quatre enfants. Imaginez-vous qu'au cas où l'un d'entre viendrait à mourir, son ou ses enfants seraient retirés, brutalement, de la responsabilité de ses parents B et C - qu'on peut appeler, aussi, "parents de coeur" ?
 
L'entente est parfaite pourtant au sein du foyer. D'ailleurs, qu'est-ce qui prouve qu'on élève mieux un enfant à deux qu'à trois ? Encore des préjugés nauséabonds, bien-pensants, conservateurs !
 
En outre, sans contrat de mariage, pas d'héritage pour ceux qui survivent à leur compagne ou à leur compagnon !
 
Mes amis sont désespérés. Il leur faut supporter non seulement le regard des autres mais encore une discrimination d'Etat contre les TOP ! Leurs enfants souffrent, à l'école, des railleries de leurs camarades.
 
Y a-t-il, Monsieur le président de la République, des inégalités plus graves que d'autres ? Etes-vous, oui ou non, le président de tous les Français ?
 
Des milliers de "couples à participants multiples" attendent un geste de votre part.
 
Egalité ! Egalité pour tous ! Maintenant !
 

 

jeudi 18 avril 2013

Le mariage pour tous met en danger la République

Mariage ou désastre pour tous ?
 
Hier, demain, partout, dans les villes, dans les campagnes, en ce moment même, la République française vacille.
 
Aux coups de boutoir du gouvernement, à l'inconséquence de Mme Taubira, aux pressions insupportables des lobbyistes - au premier rang desquels figure M. Pierre Bergé -, le Peuple répond par le plus grand mouvement de protestation du XXIème siècle.
 
Le Peuple, oui ! car les hommes, les femmes, les enfants qui descendent dans nos rues, ces êtres remarquables qui osent, en dépit des menaces de répression policière, défier l'autorité du clan socialiste, n'évoluent pas, eux, dans le faste des palais, oublieux des réalités sociales, oublieux des règles morales qui font qu'une communauté peut survivre.
 
Ils savent, ces gens, ce qu'est la sagesse éternelle des nations.
 
Vous, Messieurs les ministres, confondant, dans votre mépris, une poignée d'extrémistes avec la masse de Français raisonnables qui manifeste pacifiquement, vous les trouvez immatures, incultes, violents. Ce sont des barbares, peut-être.
 
Mais des barbares de la civilisation !
 
 
Relisez Victor Hugo rendant un hommage vibrant aux humbles, aux misérables, aux petites gens qui font de la France un grand pays :
 
"Ils semblaient des barbares et ils étaient des sauveurs. Ils réclamaient la lumière avec le masque de la nuit.
 
En regard de ces hommes, farouches, nous en convenons, et effrayants, mais farouches et effrayants pour le bien, il y a d'autres hommes, souriants, brodés, dorés, enrubannés, constellés, en bas de soie, en plumes blanches, en gants jaunes, en souliers vernis (...).
 
Entre les barbares de la civilisation et les civilisés de la barbarie, nous choisirions les barbares".
 
 
Et pourtant, la situation actuelle de notre pays, tiraillé par les oppositions légitimes et les groupuscules terroristes, ne serait pas aussi grave si le président de la République, M. François Hollande, daignait écouter le Peuple plutôt que de se laisser guider par le Parti socialiste.
 
Qui est son maître ? Ce clan à l'idéologie funeste ou le Peuple de France ? L'élite des beaux quartiers de Paris ou le pays tout entier, avec sa voix, ses valeurs, sa légitimité ?
 
L'opposition au communautarisme est un combat philosophique qui ne doit pas connaître de trêve.
 
En avril, en mai, toujours, pour l'éternité, c'est toute une nation qui va exprimer son indignation. La défense de notre civilisation est à ce prix.

mardi 16 avril 2013

Jérôme Cahuzac, un héros du XXIème siècle

La république de François Hollande : le danger puritain
 
Les événements des dernières semaines ont de toute évidence révélé un infléchissement dans l'esprit de la nation française. Le "choc de moralisation", alliance de tartufferie et de démagogie social-démocrate consistant à redorer le blason des responsables du Parti socialiste, constitue un tournant qu'il serait dangereux de négliger, à une époque où notre pays renonce chaque jour un peu plus à son identité pour s'intégrer dans le moule européen.
 
Non, M. Hollande, vous n'avez pas été élu pour engager la France dans l'impasse du puritanisme !
 
Si la France est un grand pays, c'est d'avoir été, et d'être encore, malgré les mesures déplorables que vous prenez, une terre de passions, le vivier de tous les ambitieux, la patrie des hommes forts.
 
Quoi ! François Ier, Napoléon, de Gaulle, ces chevaliers de l'Idéal, ces génies qui illuminent notre passé, leur auriez-vous imposé, à eux aussi, la netteté, la propreté, la sainteté que vous exigez de vos ministres ? Auriez-vous commis l'impair, Monsieur, de rendre transparent l'homme qui, par deux fois, en 1940 et en 1958, sauva la France ?
 
 
Vous êtes un individu normal. C'est votre droit. Mais au nom de quoi réclamez-vous que vos ministres vous imitent, et deviennent, en suivant votre exemple, des modèles de vertu, non seulement en public, mais encore en privé, en famille, jusque dans leur maison ?
Leurs comptes seront épluchés, leur patrimoine disséqué, leurs moindres biens connus. Ils éviteront les vêtements trop coûteux et les hôtels de luxe. Les écarts seront sanctionnés.
 
Voilà la situation. Et voilà votre idéal : des hommes sans passions, détachés des biens de ce monde, à l'extérieur naturellement austère, des hommes dont - vous l'avez vous-même dit le trois avril dernier - "l'exemplarité sera totale".
 
L'infléchissement est le suivant : vous vous rapprochez d'un pas des démocraties scandinaves, vous vous éloignez d'un pas des pays méditerranéens. Vous faites ami-ami avec le protestantisme, vous tournez le dos à Bonaparte. Vous écoutez M. Sapin, vous faites la sourde oreille à M. Cahuzac.
 
Vous devriez, pourtant, vous inspirer de cet homme remarquable, que vous avez, lâchement, voué aux gémonies.
 


Cahuzac, symbole de la résistance au puritanisme
 
Qu'est-ce que c'est, en effet, s'opposer au puritanisme, à la crise de normalite aiguë qui infecte notre pays ? C'est agir comme l'a fait Jérôme Cahuzac.
 
Homme fort dans une période où la France, représentée par ce gouvernement, n'a jamais été aussi faible, personnalité charismatique à l'ère du "numéro matricule", comme l'écrit Robbe-Grillet, Jérôme Cahuzac a tout d'un héros de roman.
 
D'origine méridionale, ce nouveau Rastignac a mené sa vie comme il l'entendait, sans se préoccuper des règles tatillonnes déterminant la vie des faibles.
 
Ses amis ? Le socialiste les a choisis dans les milieux d'extrême droite.
Ses goûts ? Il aime le luxe et les cigares.
Son temps libre ? A soixante ans passés, il le passe, sous l'eau, sur les pentes de glace ou dans les salles de boxe, à défier la mort et à sonder ses limites.
Quant à son argent, chacun sait ce qu'il en a fait.
 
 
Oui, cet homme est un héros parce qu'il est en quête d'une chose que le gouvernement puritain, dans sa haine de ce qui dépasse la mesure, rejette brutalement : un destin doré.
 
 
Certes, ce dandy devenu subitement le bouc-émissaire d'un pays frustré par la crise économique a fauté. Il n'a pas respecté les lois de la République.
 
L'héroïsme de Jérôme Cahuzac aurait dû s'arrêter là où s'arrête ce qui est légalement permis. Là est la frontière entre ceux qui, triomphant d'abord de la société, finissent vaincus par l'excès de leurs convoitises, et ceux qui parviennent, jusqu'au bout, à allier réussite individuelle et respect des lois.
 
Cependant, sa quête d'un Absolu, son refus de la médiocrité ambiante, son élégance dans un monde terne et uniforme ne peuvent qu'inspirer les Français les plus ambitieux. De même qu'au XIXème siècle, on voulait être un Rastignac, au XXIème siècle, quand on est un homme libre, quand on a l'appétit de vaincre, on est un Cahuzac.

samedi 13 avril 2013

François Hollande contre le Peuple, le Peuple contre la République

L'heure est grave.
Les semaines de discorde que nous avons vécues, les semaines de discorde que nous allons vivre, ne peuvent que tourmenter ceux qui, comme moi, comme vous, sont conscients de la fragilité de nos institutions.
Les rassemblements se multiplient, à Paris, en province, dans les quartiers si calmes d'ordinaire aussi bien que dans les cités les plus exposées aux mouvements sociaux. Partout, c'est une masse irritée qui se lève, galvanisée par des leaders hargneux.
On le voit, en effet : les ligues d'extrême-droite, les partis d'extrême-gauche, ces parasites nés des tares de notre société, recrutent, plongeant les mains dans la fange des malheureux, et les ressortant pleines de la rancoeur du peuple, et bientôt, peut-être, rougies des batailles de la rue.
Oui, que, le cinq mai, on soit du côté des "broyeurs du système" ou des "casseurs d'homosexuels", on a toujours les mains sales.
 
Mais quoi ? Ne peut-on pas comprendre aussi l'exaspération de ces foules vengeresses qui, dans leur frénésie, mettent en péril la république elle-même ?
Les tupitudes des uns, l'inconséquence des autres, faut-il les ignorer, les considérer avec condescendance, dans le faste des palais et hôtels parisiens ?
Même, à côté de ces fauves répandus dans nos rues, n'y a-t-il pas des hommes et des femmes raisonnables qui défilent, sans s'époumonner, sinon en leur for intérieur ?
Faut-il, dans ces conditions, sans s'émouvoir du trouble de la Nation, poursuivre avec cette impassibilité toute stoïcienne une politique qui rompt si nettement avec les valeurs de notre civilisation, le passé de notre pays, l'héritage de nos aïeuls ?
 
Non !
 
 
M. Hollande, votre calme, votre sang-froid, votre assurance, si louables en période de paix, ne sont, à l'approche de la tempête, plus qu'inertie, indifférence, aveuglement.
On gronde autour de vous : vous ne sourcillez pas.
On réclame la démission de votre gouvernement : vous vous raidissez.
On vous dit : "Gare au peuple !" ; vous répondez : "Légitimité du Parlement".
 
Il faut bien le dire, pourtant : vous avez tort.
En imposant aux Français le mariage homosexuel, vous détruisez les repères de la société, vous bafouez les droits des enfants, vous ouvrez une boîte de Pandore que rien, sinon, peut-être, le courage de vos successeurs, ne pourra refermer.
En mettant en scène l'honnêteté subitement retrouvée des membres du gouvernement, vous couvrez de ridicule la fonction de ministre. Vous êtes voyeuriste, quand vous devriez être démocrate.
En vous soumettant, enfin, aux exigences de Bruxelles, vous ne faites pas honneur à l'esprit d'indépendance de notre pays. Non seulement, rejetant l'héritage gaulliste, vous oubliez l'exception française, mais vous faites pis : vous virez social-démocrate.
 
 
 
La rue : ne pas la mépriser. La rue : savoir l'écouter, savoir l'entendre, avant qu'elle ne se change en vague dévoratrice.
Le cinq mai, c'est l'avenir de la République française qui est en jeu. Renoncez, pour l'amour de notre pays, renoncez à vos projets fous qui ruinent les plus belles valeurs de notre civilisation. Le Peuple manifeste ; c'est son droit. Votre devoir est de veiller à sa cohésion. Ne manquez pas ce rendez-vous avec l'Histoire.